Rester là, sans bouger, à fixer simplement
Ce reflet de ma vie, qui trône fièrement
Au centre de la table. Miroir dont la flamme
Cherche, à l'image de mon cœur pour mon âme,
À percer les ténèbres qui, de toutes parts
L'entourent. Elle a beau vaciller, de part
Et d'autre, elle perd constamment le terrain
Conquis juste avant. À moins que, tel un marin,
Elle ne reste droite, au milieu d'une pièce
Malmenée par la houle ? Pourtant, imperturbable
Elle file doucement vers son issue immuable,
En se consumant avec une certaine liesse
Jusqu'à ce qu'elle s'éteigne brusquement,
Dans un ultime, et au combien fatal tremblement !