Allongé dans le noir, mon esprit erre à la recherche
D'un réconfort, d'une personne qui serait
Là et qui, à ma détresse, tendrait une perche.
Hélas, toujours il attend celle qui passerait
Près de moi, et saurait me voir. Il y aurait
Bien ce murmure, qui parfois me parvient
Et auquel, en pleine tristesse, je pourrais
M'attacher sans peine, mais il me vient
Du plus profond de ma haine, et n'est qu'illusion.
Il n'est que le souffle de celui qui hante mes
Nuits, ce démon qui brouille ma perception,
Et se nourrit de ma déraison. Son nom, jamais
Je n'ai su et pourtant, je n'ignore rien de lui
Qui, sur mon cœur, fait sans cesse tomber la pluie.